Sommes-nous radicaux ?

L’anarcho-primitivisme ne peut être perçu comme “radical” que dans la recherche et compréhension de ce que l’être humain est censé vivre normalement par contraste avec la situation actuelle ; les moyens et solutions proposés incluent une phase de transition et prennent bien en compte le contexte de notre époque et de nos vies personnelles.

Les moyens et solutions proposés incluent
une phase de transition et prennent bien en compte
le contexte de notre époque et de nos vies personnelles.

Nous sommes bien conscients que le système politique et économique ne changera pas du jour au lendemain et nous voyons bien que la direction choisie par les dirigeants politiques est tout l’opposé du primitivisme : déforestation, extinction des derniers peuples primitifs, transhumanisme, technocratie. Néanmoins conjointement, nous observons que les mouvements collectifs, nouveaux modes de vie et intérêts pour le retour à la nature émergent de plus en plusil y a des pièges à éviter que nous aborderons prochainement.

La question que nous pouvons nous poser individuellement est : dois-je attendre ou y a-t-il quelque chose à faire ? Je crois que c’est un combat qui se passe dans notre conscience et que nous devons résoudre en soi. Nombreux sont ceux qui pensent que l’individu est foutu à cause du collectif. Ne nous laissons pas écrasés par la majorité et reprenons les rênes de notre destinée. Je suis puissant sur ma propre vie. À l’heure actuelle, pensons collectif par l’individu : pour nous sauver, je dois me sauver. Pour me sauver, je peux être autosuffisant : seul, en famille ou en communauté recomposée, et je peux aider les autres à le devenir. Je peux créer ou rejoindre des initiatives allant dans le sens de l’autosuffisance. Nous pensons qu’il n’est ni trop tôt ni trop tard pour agir : nous pouvons déjà renverser les tendances par un changement de mode de vie individuel.

Il n’est ni trop tôt ni trop tard.

L’anarcho-primitivisme, ce n’est pas tout quitter pour aller vivre dans la forêt du jour au lendemain. C’est distinguer ce qui relève de mes besoins réels et mes faux besoins et ressentir la nécessité profonde de réapprendre ce que je suis censé savoir pour vivre véritablement et sortir de mon aliénation. Cela passe par différentes petites actions. Il ne s’agit pas de s’affaiblir, de se rendre vulnérable par le dénuement et la marginalisation mais au contraire, de se renforcer, de gagner en santé, en autonomie et en connaissance de soi. C’est ainsi que nous pouvons renverser la situation, pour soi sinon pour le monde. Nous soutenons toutes les démarches anarchistes, écologistes, identitaires allant dans ce sens.

N’importe qui peut être primitiviste tant qu’il partage
cette vision selon laquelle l’être humain dégénère depuis
qu’il a cessé d’être chasseur-cueilleur semi-nomade.

Nous ne sommes absolument pas dogmatiques : n’importe qui peut être primitiviste tant qu’il partage cette vision selon laquelle l’être humain dégénère depuis qu’il a cessé d’être chasseur-cueilleur semi-nomade et pour cela, il suffit d’étudier l’anthropologie – il s’agit d’une prise de conscience. On peut vivre en appartement, en ville, manger cuit, et être primitiviste : on a tous nos contraintes, nos histoires de vie, notre parcours, nos projets. Aussi, certains ne peuvent pas faire autrement ou ne savent pas comment s’y prendre. Nous allons œuvrer pour permettre à chacun de retrouver de la cohérence dans sa vie et donner les moyens d’agir dans la direction de notre compréhension commune, selon ses capacités et ses préférences.

Nous pensons qu’il est important de jouer sur les deux tableaux : dénoncer, boycotter, combattre le système d’un côté, et soutenir, rejoindre, générer les solutions de l’autre. Certains sont plus portés vers l’un, l’autre, ou les deux à la fois, selon les personnalités et les caractères de chacun : nous sommes tous utiles et complémentaires dans cet effort. Cela passe par la communication, la mise en relation, le soutien, l’art, l’auto-formation, l’enseignement, l’activisme, et bien sûr la pratique. Il y a mille et une façon de servir la cause. Nous proposerons à terme un accompagnement pour tous les profils incluant les plus dépendants : personnes âgées, isolées, handicapés, précaires.

Nombre d’entre nous avons déjà configuré notre vie et nos projets dans ce sens, et nous ne demandons qu’à mettre en lumière vos projets et prises de conscience. Vous pouvez nous communiquer vos témoignages, vos compréhensions, vos savoir-faire.

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