Les Korowai, aussi appelés les Kolufaup, sont une population de chasseurs-cueilleurs de Papouasie Nouvelle-Guinée, qui construisent leur habitat à plusieurs mètres de hauteur dans les arbres. Épargnés du cancer civilisateur jusqu’aux années 1970, ils furent découverts par les missionnaires hollandais.
Leurs maisons sont faites de bois, de bambou et de feuilles, de 8 à 12 mètres au-dessus du sol, loin des moustiques et des prédateurs. Pour les construire, ils choisissent un arbre vigoureux (Banyan ou Wanbom), qui constitue le pilier central.
Les murs sont faits à partir d’écorces ou de feuillages tressés, le toit est lui recouvert de feuilles de palmier. On accède dans les maisons par des escaliers faits dans un tronc entaillé d’encoches pour permettre de grimper. Le soir, cet escalier est rétractable et rentré dans la maison. Lorsque la famille s’agrandit, on construit une nouvelle maison. Tant que la clairière permet de subvenir aux besoins, le clan reste ; lorsque la nourriture tel le sagoutier, base principale de l’alimentation, diminue, les Korowai partent à la recherche d’un autre emplacement pour installer le clan. La construction des maisons prend entre un et deux jours, leur durée de vie est environ de cinq ans. La durée de vie d’une maison est également la base calendaire des Korowai.
Lepetitjournal – Une île, une maison : l’habitat perché des Korowai
Depuis 1980, certains Korowai christianisés se sont établis dans des villages nouvellement construits par le gouvernement indonésien, ce qui les éloigne de leurs traditions et les rapproche de la civilisation moderne. Durant les années 2000, l’Etat indonésien a renforcé sa politique de construction de villages afin de vider les forêts de leur population. Aujourd’hui, la quasi-totalité des Korowaïs vivent dans ces fameux villages et ont délaissé les habitats traditionnels.
Cette information peut être utile pour réfléchir à l’idée que nous serions arboricoles.
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